Canada | Les autochtones de la Côte Nord-Ouest

Histoire des totems

L'existence des totems avait été rapportée par les navigateurs blancs à la fin du XVIIIe siècle. Ils étaient sculptés dans de gros cèdres rouges, par les familles des tribus des Salish, des Nootkas, des Kwakiutls, des Haïdas, des Tsimshians, des Tlingits, des Bellas Coolas…

Les histoires que les totems évoquaient rendaient familières les légendes et les traditions du passé à toute la tribu. Les totems étaient érigés lors de cérémonies comme les potlatchs, puis étaient de nouveau expliqués lors de potlatchs subséquents, afin de maintenir vive la mémoire du clan. Ils pouvaient avoir jusqu'à quinze figures superposées, qui se lisaient de haut en bas, illustrant les péripéties des ancêtres durant leur migration, des monstres de la mer quelquefois moitié oiseaux, moitié poissons, ou l'homme des fonds marin, créature aperçue par les ancêtres durant leur migration. Dans la région de Upper Skeena, les totems pouvaient rester debout pendant cinquante ou soixante ans en raison des précipitations modérées et de la nature du sol constitué de gravier ou de sable.

L'âge d'or des totems s'étendit d'ailleurs pendant quarante ou cinquante ans à partir de 1880. Ensuite, la migration des populations vers les usines de conserve de poisson, les maladies comme la tuberculose et la variole, l'abolition de l'esclavage dans les tribus, la loi britannique interdisant les potlatchs ont eu raison de l'existence des totems.

[peinture #03046]
#03046
Totem
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Village des Amérindiens Tsimshian.
1949, été
Canada, Colombie-Britannique, Kitwanga
Étude, gouache, papier atelier
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